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14.09.2012 Parc de Bagatelle #musique

We Love Green, day 1

La première soirée de We Love Green s’est achevée sans que nuage ne vienne jouer les trouble-fêtes. On avait pourtant préparé les bottes Aigle, le K-Way, en se moquant allègrement de la fatalité et des grondements latents de notre cher climat tempéré. On aurait pourtant eu plaisir à patauger dans la boue, comme Kate Moss à Glastonbury. On se serait sentis plus punk.

Aujourd’hui, c’est Kindness, Django Django, Norah Jones, et James Blake qui ouvrent la deuxième édition du festival écolo qui monte. Le taxi parisien nous conduit à l’entrée des artistes. Mauvaise option : la sécurité nous refoule, n’étant nous-même pas des artistes, tout du moins pas ce jour-là. Nous voilà partis pour un balade en Bois, et tout ce que cela induit de folklore local… En arrivant, Django Django nous enchante de son rock psyché frais en parfaite adéquation avec l’esprit des lieux. On a certes manqué Kindness, mais voilà une entrée en matière digne des meilleures copies de cet été musical. Malins, fougueux, et généreux : ces quatre britanniques ont un talent scénique certain, dont bien des têtes d’affiches devraient abondamment s’inspirer. Malgré le show, tout le monde ne s’est pas encore rendu sur les lieux, et autour de nous, les corps peinent à se dandiner, la plupart des jeunes bobos préférant la douceur des pelouses aux exubérances corporelles. Certaines filles arborent de jolies couronnes de fleurs, venues du stand Pantheone, fidèle et bio. On se dit qu’avec du LSD, on pourrait se croire à Woodstock.

Dans l’espace VIP, où quelques amis dînent à même le sol sous une tente bédouine, on se laisse tenter par la petite bouteille Heineken pimpée par Metronomy. Elle a le goût du cool. Et de la bière, cela va sans dire. Nova y a posé une petite antenne, et les artistes s’enchaînent aussi vite que l’interlude. La très attendue Norah Jones foule enfin les planches de la scène éphémère pour nous livrer, by night, quelques tracks de son nouvel album. Boring. La belle s’est visiblement laissée rattraper par ses racines texanes. A l’écoute active, on préfère les cookies bio du stand voisin.

23h. James Blake vient conclure cette première soirée aux prestations aléatoires. L’artiste encensé par la critique joue son neo-dubstep calibré, tantôt planant, tantôt pulsant. On apprécie les variations sonores, en compagnie de notre gobelet consigné qui nous suivra, quant à lui, tout le week-end bien au chaud dans son sac en toile. Green break time. B.B.

Photos: Jean Picon

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